GHOST (9/20)
Ghost est un film assez décevant, qui traite d'un sujet qui aurait pu être passionnant mais se révèle sans attrait, sans profondeur, sans véritable intérêt. Les quelques passages qui parviennent à nous faire rire sauvent cette production américaine sans surprise ni originalité, malgré ses ambitions.
Le but affiché de Ghost, c'est de mélanger les genres. Comédie familiale, thriller, fantastique... On ira pas jusqu'à dire que le film n'y parvient pas, simplement ce mix fait appel aux lieux communs et n'est qu'un brassage de diverses traditions cinématographiques. En somme, Whoopi Goldberg est toujours dans son personnage d'hystérique (c'est parfois poussif, mais dans certains cas ça réchauffe un peu l'ambiance) lorsque soudain vient s'incruster dans sa petite bulle le surnaturel, thème qui, c'est bien connu, fascine ''les gens'', jusqu'à assister au surgissement de quelques éclats de sang en bout de course.
Derrière ce film, il y a une petite morale qui nous dit vaguement que les émotions, l'amour est plus fort que la mort. Porté sans aucun génie, avec un sens indéniable du formalisme...
Et puis Ghost se veut un beau film romantique, avec une Demi Moore sensible et à fleur de peau et un Patrick Swayze en véritable héros tragique victime de son destin. Sauf que tout ça ne tient guère de la black romance, et qu'il s'agit en fait simplement d'une vraie guimauve, franchement fade, mollasonne, et prévisible. Tant qu'à nos Roméo et Juliette, l'un est lourd au possible, et même fatiguant à la longue, tandis que l'autre passe encore, même si la mièvrerie est souvent de la partie de son côté aussi.
Un peu lourd avec ses prétentions morales, Ghost côté pile est un divertissement qui se laisse regarder sans grand enthousiasme mais avec parfois un certain amusement, côté face un produit commercial taillé pour séduire le grand nombre et rien de plus. Avec un charme tout en conformisme.
Film culte des années 1990, cette bluette niaise déguisée en grosse artillerie a connue un triomphe planétaire, et engrangée plus de 500 millions de $ dans le monde entier. On notera au passage la BO culte, Unchained Melody de The Righteous Brother, qu'on sait magnifique – mais rapidement lassante-, mais qu'on a plus de mal à écouter une fois le film visionné, et dont le côté un peu superficiel, langoureux pour rien, nous éclate alors à la figure
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